Quand ça veut pô, ça veut pô !

Enfin du soleil ! En regardant la télé norvégienne et les infos météo que l'on avait et pour la première fois, nous disposons d'informations convergentes indiquant du beau temps sur Bergen.

Joie de courte durée car au réveil, les prévisions ont changées et la photo est moins sexy, et cela, sans compter que le départ n'est pas possible depuis notre terrain car il est envahi par le brouillard. Vous verrez dans les photos la capture de l'écran de l'iPad montrant que toute l'Europe est Verte, sauf un terrain allemand, nous et le terrain voisin qui sommes rouges ! Les boules !

Nous décidons de partir pour l'aéroport avec en tête de rejoindre directement Copenhague, sauf amélioration du temps. Le temps de déposer la voiture et de rejoindre l'aéroport, les conditions sur le Sud de la Norvège sont meilleures. Bergen reste moins bien que prévu et surtout loin au regard du retard pris du fait des conditions météo sur Sandefjord. Notre terrain se dégageant suffisamment, nous décidons de couper la poire en deux et de faire un vol au-dessus de la côte et des fjords sans aller jusqu'à Bergen, puis d'aller sur Kristiansand pour refaire le plein avant de prendre la direction de Copenhague.

Au moment du décollage, les nuages bas sont encore au bout de la piste, mais pas dans la direction que nous prenons, à l'ouest. En prenant un peu d'altitude, nous nous rendons compte de l'étendue de ce brouillard qui recouvre toute l'entrée de l'Osloflord.

Sur notre route, le ciel est dégagé. La côte norvégienne est composée d'une quantité incroyable d'ilôts comptant presque tous au moins une maison. Nous survolons une à une les villes côtières de la Riviéra norvégienne avant de prendre un cap sur le Lysefjord pour survoler le Preikestolen, puis les Byglandsfjorden avant de se poser à Kristiansand.

Les paysages sont à couper le souffle. Les premiers fjords dont les parties hautes sont à une altitude peu élevée sont déjà en configuration d'été. Les autres que nous atteignons en pénétrant un peu plus dans le territoire sont encore recouverts de neige et certains lacs d'altitude sont encore gelées.

Cet écart entre le fond du fjord déjà au printemps et le haut pas encore sorti de l'hiver est fascinant.

L'approche sur Kristiansand pour finir est une des plus belles que j'ai pu réaliser. Le terrain s'approche à basse altitude entre 1.500 et 2.000 pieds, dans un environnement valoné dans lequel, à cette altitude, on ne voit pas le terrain vers lequel on vole. La piste apparaît passée la dernière colline boisée, la base et la finale se font entre deux collines boisées face à la mer. Malheureusement, la caméra n'avait plus de batterie et plus de place sur la carte mémoire ; celle-là restera dans la mémoire des yeux....